C'est intéressant de suivre les performance de produits de certains étalons. En général le prix de la saillie fixe le barême en fonction des performances en courses (selon le programme de sélection et les victoires de classiques à 3 ans). C'est en théorie plus intéressant que de suivre la robe des chevaux ou les numéros à l'écart ou les places dans les stalles sur un parcours ligne droite à Maisons, que sais-je encore..
Ce qui est surtout instructif c'est de suivre les jeunes étalons (les vieux on les connait, et un Galileo vaut 100x un Green Tune), éventuellement de les suivre pour les aptitudes transmises selon la nature du terrain (bon ou lourd).
Mais en matière d'élevage, il est bien admis que la qualité d'un croisement repose sur une équation simple, 2/3 en provenance de la mère, et 1/3 du père. Autrement dit, croiser un super étalon avec une poulinière médiocre (entendez par là, pas de black-type sur les 4 ou 5 précédentes générations et avec peu de gagnants) ne donnera pas grand chose. C'est d'ailleurs un problème en France car de bonnes poulinières ont été exportées, et d'autres sont saillies régulièrement en Irlande (imaginez la frustration des étalons français).
Il est donc plus intéressant de repérer les bonnes poulinières, les croisements qui réussissent (voir le black type en 2eme génération). Les bonnes valeurs sont souvent des neveux ou des nièce de ().
Il faut aussi regarder le niveau d'inbreeding (c-a-d le degré de consanguinité). Un niveau d'inbreeding sur un étalon majeur en 3 ou 4eme génération est une garantie d'un produit avec un joli potentiel en sommeil (à l'entraîneur de ne pas le gâcher).
Dernière chose : la vitesse et le fond. Un cheval doit posséder ces deux aptitudes. Il faut donc regarder de près les performances des parents et grand-parents. Un père miler et une mère ayant gagné sur 2400 vaut sans doute mieux qu'un père sprinter et une mère miler.
Autrement dit, si un turfiste devait étudier de près les pedigree de tous les concurrents, il y passerait sans doute un certain nombre d'heures. De plus, ce qui a été dit précédemment ne vaut pas pour les handicaps, la plupart du temps composés de chevaux moyens dont la réussite vaut plus par la forme, le parcours et (éventuellement) la valeur par le poids, tout un ensemble d'infinis détails que seule une vision répétée des courses peut permettre de décéler. appelons cela l'acuité turfiste, réservée (hélas) souvent aux retraités (qui ont le temps) et aux pros (qui sont sur place).
Si certains se sentent attirer pour approfondir quelques données sur l'élevage, je les invite à participer à la Route des Etalons (c'est en début d'année) ou à suivre le site d'Arnaud Poirier http://www.france-sire.com/. Mais attention, quand vous commencez à étudier, c'est l'addiction assurée. En tout cas, je vous le souhaite.