Enfin une bonne nouvelle ! Le champion irlandais Camelot sera bien présent au départ du Prix de l'Arc de Triomphe. C'est évidemment très bon pour le spectacle mais beaucoup moins pour ses rivaux, et notamment pour le japonais Orfevre et les français Saônois et Shareta. Joseph O'Brien montera St Nicholas Abbey, tandis que Lanfranco Dettori sera associé à Camelot. Un plus pour le fils de Montjeu... Ils ne sont plus que seize en lice après les forfaits attendus d'Imperial Monarch et Nathaniel (fiévreux). Jeudi, Saônois sera supplémenté, comme l'Aga Khan Bayrir, a-t-on appris mercredi matin. Avec ces deux candidatures, le Quinté+ semble désormais sauvé. Ouf !
1 Orfevre - Yasutoshi Ikee - C. Soumillon
2 St Nicholas Abbey - Aidan-Patrick O'Brien - J. O'Brien
3 Reliable Man - Alain de Royer Dupré - ?
4 Méandre - André Fabre - M. Guyon
5 Sea Moon -Michael-R. Stoute - R. Moore
6 Mikhail Glinka - Arslangirey Shavuyev -?
7 Robin Hood - Aidan-Patrick O'Brien - ?
8 Aventino - Yasutoshi Ikee - A. Crastus
9 Shareta - Alain de Royer Dupré - C. Lemaire
10 Solémia - Carlos Laffon-Parias - O. Peslier
11 Haya Landa - Mme Loïc Audon - F. Blondel
12 Camelot - Aidan-Patrick O'Brien - L. Dettori
13 Kesampour - Mikel Delzangles - G. Mossé
16 Masterstroke - André Fabre - M. Barzalona
17 Ernest Hemingway - Aidan-Patrick O'Brien - ?
18 Yellow And Green - Nicolas Clément - T. Thulliez
A quelques jours de l' « Arc » et dans la perspective de celui-ci, esquissons un bref retour sur les
résultats générés par les trois principales épreuves préparatoires de référence -même piste, même
distance-, soit les Prix Vermeille, Niel et Foy.
Trois semaines après son succès dans les Yorkshire Oaks, la pouliche de S.A. l'Aga Khan Shareta
(Sinndar et Shawara, par Barathea) a gagné son deuxième groupe I consécutif, à la faveur du
Prix Vermeille, où elle s'est montrée très dominatrice. Elle n'a jamais semblé aussi bonne et ne
surprendrait nullement en signant une grande performance, dimanche, et, pourquoi pas, en offrant
un huitième Prix de l'Arc de Triomphe aux couleurs de la famille Aga Khan, après les victoires de
Migoli, en 1948, Nuccio, en 1952, Saint Crespin, en 1959, Akiyda, en 1982, Sinndar, en 2000,
Dalakhani, en 2003, et Zarkava, en 2008. Ce faisant, elle succéderait à son père, Sinndar, au
palmarès du championnat du monde des pur-sang. Un Sinndar qui fait la monte en France, ce qui est
un motif de satisfaction supplémentaire.
Saônois (Chichicastenango et Saônoise, par Homme de Loi) a beaucoup séduit dans le Prix Niel,
comme s'il avait à cœur de montrer qu'il n'avait nullement usurpé son Prix du Jockey-Club. Nul doute
qu'il vendra chèrement sa peau dans une semaine, n'étant pas du genre à se rendre sans combattre.
Plus c'est dur, plus Saônois aime cela ! Dans l' « Arc », c'est là une caractéristique dont il ne faut pas
faire fi, bien au contraire. Fils du regretté et très améliorateur Chichicastenango et d'une poulinière
appartenant à une souche de vrais chevaux de course, il représentera l'historique élevage ornais du
Haras de Nonant-le-Pin, fief de la famille Corbière depuis plus d'un siècle.
Après avoir remporté le Prix Foy, en guise de reconnaissance des lieux, Orfèvre (Stay Gold
et Oriental Art, par Mejiro McQueen) va-t-il, enfin, combler l'élevage japonais dans la plus
prestigieuse épreuve de notre programme, en lui offrant son premier « Arc » ? Pour ce faire, il lui
faudra surpasser ses homologues, El Condor Pasa, dauphin de Montjeu, en 1999, Deep Impact,
troisième, distancé, de Rail Link, en 2006, et Nakayama Festa, deuxième de Workforce, en
2010. Or, Orfèvre est par le même Stay Gold qui a donné Nakayama Festa. C'est, en l'espèce, la
lignée mâle du chef de race nippon Sunday Silence, auteur de Stay Gold et, soit dit au passage, de
Deep Impact. Gagnant de cinq groupes I, de 1.600 à 3.000 mètres, dans son pays, Orfèvre y est un
authentique champion, élève du haras phare de Shadai. Il a le profil requis pour finaliser une fameuse
première.
Pour terminer, on regrettera deux absences de marque, dues à des accidents, parmi les concurrents
élevés et entraînés en France, à savoir celles de Valyra (Azamour) et de No Risk at All (My Risk).
La première se serait testée dans le Prix Vermeille, orientant sans doute, du coup, sa compagne de
casaque Shareta vers le Prix Foy ; au lieu de cela, la malheureuse a perdu la vie. Quant au second,
accidenté à l'exercice quelques jours avant le Prix Foy, auquel il devait participer, il avait, assurément,
de bonnes chances de monter sur le podium le jour J, tant il avait impressionné dernièrement,
notamment face à Méandre, à Longchamp ; dans ces conditions, il va rejoindre le haras plus tôt que
prévu, pour y perpétuer la lignée initiée par sa grand-mère, l'exceptionnelle Néoménie. C'est moindre
mal, en regard de la perte sèche que constitue la disparition de Valyra pour l'élevage Aga Khan
Pierre Champion