WALTER SWINBURN EST DECEDE.....

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Le monde des courses était en deuil lundi soir après avoir appris la triste et soudaine nouvelle. Walter Swinburn, l’un des jockeys les plus talentueux de la planète, est en effet décédé à l'âge de 55 ans. Devenu célèbre à 19 ans lors de son succès, par dix longueurs, dans le Derby d'Epsom en selle sur Shergar pour la casaque de SA Aga Khan, il allait s'imposer encore deux fois dans ce classique anglais, notamment avec Shahrastani en 1986, puis avec le très peu exposé Lammtarra en 1995. En France, où il se rendait pratiquement tous les dimanches, son plus grand succès restera sa victoire dans le Prix de l'Arc de Triomphe 1983 avec All Along. Ce sont les élèves de Criquette Head-Maarek qui lui auront apporté le plus de victoires, sur notre sol, et dans le monde entier : “Je suis profondément triste d'apprendre que Walter n'est plus avec nous. Nous avons connu des moments extraordinaires ensemble et il a gagné des nombreuses grandes épreuves avec notamment un cheval comme Hatoof. C’était un cavalier si doué, avec une main si douce. Il semblait toujours savoir exactement ce qu'il faisait. À mon avis, c'est l'un des plus grands jockeys de l'histoire des courses”, déclare Criquette. Sa main douce était le reflet de son caractère, tendre. En 1996, une chute terrible à Hong Kong, où il avait souffert de blessures importantes à la tête, avait presque mis fin à la carrière de ce jockey tant admiré par ses collègues et les professionnels des courses. Revenu à la compétition à peine six mois plus tard, il est parvenu à connaître encore de très grands triomphes, notamment dans la Breeders' Cup Turf 1996 avec Pilsudski. C'est en 2000 que ce génie si sensible a finalement décidé d'arrêter sa lutte avec le poids. En 2004, il s'installe en tant qu'entraîneur, mais après avoir sellé 260 gagnants, il ne renouvelle pas sa licence en 2011. Connu en Angleterre comme l'enfant de chœur, Walter Swinburn avait une âme certainement trop sensible pour le monde des courses. C'est pourtant grâce à cette douceur qu'on ne voyait jamais ses montures tirer ou galoper avec la tête en l'air. Walter Swinburn en selle, c'était la poésie en mouvement.